Souverains Demain !

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Avant de réfléchir au droit de vote des étrangers, il est préférable de faire revenir les Français vers les urnes. Dans le contexte actuel de mal-être, de crise démocratique même, révélée par une abstention électorale sans cesse plus forte, donner le droit de vote aux étrangers extracommunautaires n’engendrerait pas davantage de votants mais davantage d’abstention.

Le vote des étrangers aux élections locales : une menace pour la France

Début août, le député de la majorité Sacha Houlié a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour élargir le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales à tous les étrangers résidents en France, en plus des résidents de pays membres de l’Union européenne. Retour sur une aberration.

Une entreprise de déconstruction qui rassemble les macronistes et l’extrème gauche

Si le droit de vote des étrangers aux élections locales est une revendication historiquement très ancrée à gauche, l’évolution des rapports de force politiques conduit aujourd’hui sur les mêmes tréteaux les mondialistes que sont les macronistes et l’extrême gauche dont la France insoumise n’est d’autre que le barycentre.

Les premiers sont ainsi les descendants du libéralisme giscardien. Pour eux, les questions de citoyenneté peuvent aisément être abordées à l’échelon supranational, le marché mondial doit réguler les affaires humaines au détriment de toute idée de nation française, et qu’importe finalement si notre souveraineté se trouve bradée au profit d’une Europe libérale.

Rappelons en effet que depuis la signature du traité de Maastricht en 1992, tous les citoyens étrangers ayant la nationalité d’un des pays membres de l’Union européenne peuvent, lors des élections municipales et européennes, voter et se présenter dans l’Etat membre où ils résident ; cette utopie consistant à vouloir donner corps à une souveraineté européenne a en réalité porté gravement atteinte à la communauté nationale, laissant croire à Monsieur et Madame tout le monde qu’ils pourraient participer à la vie d’une communauté sans remplir le moindre critère.

Radicalisée par son affiliation à la France insoumise, la gauche fait quant à elle apparaître au grand jour son objectif de déconstruction de la société. Au nom d’un communautarisme militant et de sordides calculs politiques, elle ne lit plus l’Histoire qu’à travers le prisme déformant de la perpétuation des rapports de domination. Les nationaux porteraient ainsi la responsabilité de la colonisation et du patriarcat, n’auraient rien de bon à transmettre ; autant accorder dans ce cas la nationalité française à qui la voudra. En participant ainsi à la remise en cause des institutions par lesquelles s’était constituée la société nationale, cette gauche oublie que lesdites institutions sont des instruments bien utiles pour protéger les faibles, former les populations les plus modestes et les plus marginales. On voit malheureusement bien que la dynamique sociale qu’elle appelle de ses vœux n’a plus rien à voir avec l’ambition d’une nation intégratrice voire assimilatrice.

La carpe du communautarisme militant et le lapin du libéralisme débridé partagent donc un ennemi commun, à savoir un modèle de société reposant sur l’association pluriséculaire entre la nation, la citoyenneté et nos valeurs républicaines.

Une injure faite à la citoyenneté 

Il nous arrive fréquemment d’entendre l’argument selon lequel les étrangers paieraient des impôts, participeraient de fait à la vie de la cité et qu’ils devraient donc pouvoir choisir leur maire et l’orientation politique de leur commune. Dans ce discours aux assertions plus ou moins fondées, on peut ainsi entendre que la seule résidence devrait suffire à donner droit à la citoyenneté ; excluant par-là même toute autre exigence de conformité ou de volonté. Le mot même de « citoyen » n’a en cela plus de sens, l’acteur social se résumant à la notion de contribuable ou d’usager.

Avant de réfléchir au droit de vote des étrangers, il est préférable de faire revenir les Français vers les urnes. Dans le contexte actuel de mal-être, de crise démocratique même, révélée par une abstention électorale sans cesse plus forte, donner le droit de vote aux étrangers extracommunautaires n’engendrerait pas davantage de votants mais davantage d’abstention. Il y a fort à parier que les étrangers non-européens réagiraient de la même façon que les citoyens de l’Union européenne, dont 12% d’entre eux seulement participent aux élections locales en France.

Par ailleurs, entendons-nous seulement des étrangers détenteurs d’une carte de séjour se mobiliser pour voter aux élections municipales ? Non, et cela paraît logique puisqu’ils souhaitent avant tout devenir Français. Si cette aspiration est donc bien légitime, précisons une fois de plus qu’elle doit être conforme au respect de critères stricts pour obtenir la nationalité française ; ces critères devant faire référence à la capacité d’assimilation de ces personnes au corps social et à l’acceptation sans réserve de nos valeurs républicaines et laïques. Le débat de fond devrait par conséquent davantage tourner autour des questions de citoyenneté, puisqu’il ne s’agit pas de savoir si l’on peut voter à telle ou telle élection locale, mais si l’on souhaite adopter durablement la manière de vivre, la culture et les valeurs de la France.

Un subterfuge pour éviter le vrai sujet de l’immigration et de ses conséquences

Or, force est de constater que notre manière de vivre, notre culture ou encore nos valeurs sont contestées sur notre propre sol. La situation migratoire est malencontreusement hors de contrôle. N’oublions pas les 1 à 2 millions d’étrangers en situation régulière accueillis en France sous le dernier quinquennat, situation qui n’est au bas mot plus supportable. Rappelons d’ailleurs, conformément aux chiffres avancés par le ministère de l’Intérieur, qu’en 2021 la France a délivré près de 733 000 visas, les quatre premiers pays d’origine des titulaires desdits visas étant le Maroc, l’Algérie, l’Arabie Saoudite et la Tunisie. Aussi Jean-Luc Mélenchon souhaitait-il la créolisation de la société française. Qu’il se rassure, elle est déjà en marche.

Et puisque les étrangers sont surreprésentés dans les actes délictueux ou criminels perpétués sur notre sol, d’un aveu récent de notre ministre de l’Intérieur interrogé par le JDD, voilà notre référentiel culturel commun qui se défait ; la ghettoïsation et l’entre-soi communautaire aggravant les tensions en menaçant de dégénérer en violence.

C’est pourquoi deux solutions pressantes s’imposent, afin d’éviter que la France ne se fragmente encore davantage sous l’effet d’un communautarisme ethnique voire religieux alimenté lui-même par une immigration trop peu encadrée, qui vient au demeurant alimenter les statistiques de la délinquance. Donnons-nous d’abord et avant tout les moyens de fermer enfin le robinet de l’immigration incontrôlée, avant d’intégrer au mieux la population étrangère sur notre sol par des politiques publiques appropriées. Car à l’évidence, avant de vouloir donner aux étrangers le droit de vote aux élections locales, il nous incombe de maintenir attractif notre modèle de société en faisant en sorte que l’acquisition de la citoyenneté permette l’intégration puis l’assimilation à notre culture ; le droit de vote devant ainsi indiscutablement demeurer la conséquence naturelle de ce processus d’adhésion voulu à la « communauté de destin ».

 

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