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Souverains Demain !

Pendant toute la campagne, les militants de La France insoumise balayaient d’un revers de main les procès en islamo-gauchisme de Jean-Luc Mélenchon. Selon eux, alors que M. Mélenchon et son union populaire représentait, enfin, l’opportunité d’unir les gauches pour battre le néolibéralisme de LREM, ces basses polémiques étaient, au mieux, diffamatoire, au pire, sans intérêt. Tout homme de gauche qui oserait critiquer le positionnement de J-L. Mélenchon sur la laïcité serait ainsi une menace pour l’union populaire et pour la victoire de la gauche.

Investiture du raciste Taha Bouhafs : Jean-Luc Mélenchon et LFI, une menace pour la République

Mais l’investiture pour les législatives, le 23 avril 2022, de Taha Bouhafs condamné pour racisme, ne laisse plus de place au doute : Jean-Luc Melenchon s’est compromis avec les communautaristes afin d’obtenir le vote des quartiers islamisés (et non populaires, les classes populaires votant en majorité pour Marine Le Pen). Cet islamo-gauchisme extrême représente une grave trahison de la gauche et, surtout, de la République.

Taha Bouhafs est journaliste pour Le Média, un site internet proche de LFI. Les articles publiés par M. Bouhafs tournent autour de deux sujets : les violences policières et l’islamophobie. Au-delà de sa haine virulente de la police (par exemple, il relaie l’appel à manifester contre la police d’Assa Traoré), M. Bouhafs défend les associations proches de l’islam politique. Ainsi, dans un article du 14 mai 2021, « Islamophobie : la guerre de Darmanin contre une association », il dénonce la lutte du ministre de l’Intérieur contre l’association Alliance citoyenne, qui défend avec virulence l’autorisation du burkini dans les piscines municipales, et organise des actions coup de poing au cours desquelles des femmes se baignent en burkini, contrevenant au règlement. Dans cet article, comme dans beaucoup d’autres du site Le Media, la lutte contre l’islamisme est systématiquement amalgamée à l’islamophobie.

Taha Bouhafs est également un adepte des déclarations racistes et antisémites. Ainsi, il est condamné à 1500 euros d’amende pour avoir qualifié Linda Kebbab d’« arabe de service ». Sur Twitter, il s’attaque virulemment à Charlie Hebdo et à ses unes moquant le prophète Mahomet : « Les pouilleux de Charlie Hebdo n’existent qu’à travers notre indignation. Cessons de commenter leurs unes dégueulasses et ils cesseront d’être ». Enfin, il dénonce, avec jeu de mot nauséabond sur les « petits fours » qui n’est pas sans rappeler le discours de Jean-Marie Le Pen, un tweet de Benoît Hamon qui apporte son soutien à Alain Finkielkraut après qu’il a été qualifié de « sale sioniste » par des internautes : « C’est bientôt le dîner du CRIF [Conseil représentatif des institutions juives de France], et t’as pas envie d’être privé de petits fours ». Les petits fours font honteusement référence aux fours crématoires des camps d’extermination nazis. Il est en effet peu probable que M. Bouhafs ait utilisé fortuitement cette expression bien connue des milieux antisémites.

En définitive, M. Bouhafs se soucie de la lutte des classes comme de sa première chemise : il considère que la gauche se définit uniquement par la défense des minorités et la haine de la police. À cet égard, il est le digne représentant de la gauche mélenchonniste depuis 2017, qui a délaissé le combat social (comment peut-on prétendre défendre les classes populaires et rurales quand on veut augmenter les taxes sur l’essence, ou se passer du nucléaire, seule source d’électricité décarbonée et à bas coût ?), pour pactiser avec les islamistes et les dealers.

L’investiture de Taha Bouhafs pour les législatives n’est que le dernier exemple de l’islamo-gauchisme patent de Jean-Luc Mélenchon. Parmi ses principaux faits d’armes, citons notamment sa participation à la marche contre l’islamophobie en 2019, organisée par l’organisation islamiste CCIF (collectif contre l’islamophobie en France, organisation dissoute en 2020). Au cours de cette marche, Marwan Muhammad (l’un des dirigeants du CCIF) a fait scander à la foule « Allahu Akbar » devant le Bataclan, tandis que de nombreux manifestants portaient un croissant jaune sur le poitrail, référence honteuse à la persécution des Juifs sous le régime nazi. En juin 2021, M. Mélenchon faisait preuve en direct sur France Inter de complotisme victimaire : « Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre, pour montrer du doigt les musulmans ». Remarquons dans cette phrase l’amalgame sous-jacent mais non moins clair entre dénonciation du terrorisme islamiste et discrimination des musulmans. Pour Jean-Luc Mélenchon, lutter contre l’idéologie islamiste, c’est lutter contre l’islam tout court. Ce faisant, il rejoint Eric Zemmour qui considère que l’islam égale l’islamisme.

Citons un dernier acte flagrant d’islamo-gauchisme : face à Léa Salamé durant la campagne présidentielle, J-L. Mélenchon nie avec force le fait que, dans certains territoires, les islamistes sont au pouvoir. Que le leader de LFI se rende à Calais, dans les banlieues Nord de Marseille, en Seine-Saint-Denis ou encore à Molenbeek en Belgique : pas un magasin n’y vend de l’alcool, les poupées sont sans visage, aucune femme ne sort sans son voile, les prix des marchés sont différenciés selon que l’on porte les signes religieux islamiques ou non, les associations sont gérées par les frères musulmans. La loi islamiste règne et, surtout, régit le temporel, la vie pratique et l’organisation de ces cités : les islamistes sont de fait, indéniablement, au pouvoir.

Le positionnement de cette nouvelle gauche extrême est aujourd’hui la principale menace pour la République. En voulant désarmer la police, elle abandonne la lutte contre la criminalité, le trafic et la loi des caïds (pour rappel, pour entrer dans certaines cités, il faut passer des barrages de contrôles de dealers !). En amalgamant systématiquement les musulmans aux islamistes, M. Mélenchon dénonce toute tentative de lutte contre ces derniers comme une discrimination des seconds, et empêche ainsi tout combat républicain pour l’unité de la France et pour la laïcité. Et ce, en dépit de la réalité statistique qui est que les Juifs, alors qu’ils sont de loin minoritaires dans la population, subissent bien plus d’actes antireligieux que les musulmans[1].

Pour le bien de la République, il est nécessaire qu’une gauche patriote, laïque et républicaine rompe avec la doctrine Terra Nova[2] pour incarner à nouveau le combat de la classe ouvrière, qui votent aujourd’hui à plus de 40 % pour Marine Le Pen. En effet, la gauche ne pourra pas gagner sans le vote des classes populaires et des classes moyennes. D’ailleurs, ces dernières ne glissent pas à droite, contrairement à ce que l’on entend souvent, mais elles veulent plus de protection, qu’elle soit physique (sécurité, immigration, défense, santé, catastrophes climatiques) ou économique (emploi, industrie, investissements, services publics…). La gauche doit prendre exemple sur les sociaux-démocrates danois, qui font preuve d’une grande fermeté migratoire et sécuritaire et ont regagné le pouvoir après des années d’errance en adoptant la stratégie inverse des partis de la gauche française.

Si la gauche renonce à mener le combat républicain, laïc et social, plutôt que sociétal et progressiste, le risque est grand de voir l’Union populaire concentrer les votes utiles de la gauche. Son influence – et donc celle des islamistes – grandirait à l’Assemblée, dans les collectivités locales et au Parlement européen. Il est même possible d’imaginer qu’elle intègre un jour un Gouvernement de coalition, en cas d’absence de majorité à l’Assemblée, ce qui serait catastrophique pour la politique migratoire de la France, la sécurité des Français et l’unité de la République face au séparatisme islamiste.

L’islamo-gauchisme n’est pas qu’une lubie de l’extrême-droite : elle est le cercueil de la gauche et, surtout, un danger pour la République.

[1]    En 2021, les actes antireligieux recensés comprenaient 857 faits anti-chrétiens, 589 anti-Juifs et 213 anti-musulmans.

[2]    En mai 2011, un article de Terra Nova préconisait que la gauche devait, pour remporter les élections présidentielles de 2012, se détourner de son électorat traditionnel, les ouvriers et les employés, pour cibler de nouveaux électorats, à savoir les diplômés, les jeunes, les minorités issues de l’immigration, les femmes.

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