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Mots d’espoir #2 – Par Paul Melun

Sous les fenêtres de l’édifice, complexe et richement orné, se déploient désormais des dalles de béton blafardes, parsemées de longues tiges métalliques (vraisemblablement des lampadaires). Quelques poubelles métalliques et bancs publics sont éparpillés sans logique sur cette esplanade sans âme, où sont empilés çà et là les matériaux qui permettront de poursuivre sa mise à sac. Cet enfer de froideur, laid et impersonnel parait dystopique. Pourtant, ce nouveau parvis semble être la conséquence d’une décision politique. Il est même probable qu’un maître d’œuvre, voire un cabinet d’architecte, soit à l’origine de cette réalisation. Comme pour la fabrication du cassoulet en boîte et de la téléréalité, il existe des êtres peu scrupuleux, dont la mission est d’organiser le déclin de l’Occident. 

Dans son remarquable ouvrage « Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain » le grand historien Edward Gibbon présente l’architecture comme un élément majeur de la gloire et du déclin. Gibbon décrit la Rome finissante comme un vaste chantier en jachère, une succession de constructions fragiles et mal bâties. La juxtaposition des constats de Gibbon et du réel contemporain est sans appel ; nous vivons, comme nos lointains ancêtres, un basculement civilisationnel dont nous n’avons pas idée.

Doit-on pour autant choisir le repli à Ravenne ou la fuite dans des palais gardés (pour combien de temps encore…) ? Non. Le peuple peut se dresser contre ce qui lui paraît inexorable. Il n’est pas de plus noble combat.

La disparition des savoir-faire, de l’artisanat, ou de la grandeur architecturale n’est pas une fatalité mais une menace qui appelle à une réaction. Celle-ci se nomme souveraineté, pour que vive le génie français !

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Mots d’espoir #1 – Par Paul Melun

Ce jeudi soir, la route départementale qui traverse la forêt domaniale de Chinon est bien vide. La nuit de mars couvre le paysage, mais n’altére en rien l’irrésistible odeur des sous-bois. Elle pénètre dans l’habitacle de la voiture et se diffuse. C’est le parfum de la joie et de l’apaisement. Pleins phares allumés pour éviter sangliers et chevreuils, le regard fixe par-delà les lignes blafardes, je songe à la douceur des temps calmes, à cette France en paix. Nul besoin de la lumière du jour pour imaginer les villages de tuffeau, les églises romanes et les petits châteaux coiffés d’ardoise qui jalonnent mon chemin, je les connais par cœur.

Cette semaine, comme les précédentes, la guerre en Ukraine et ses drames défilent comme un flot ininterrompu d’images sous mes yeux impuissants de commentateur télévisé. Quelques heures avant de prendre la route, nous étions experts militaires, éditorialistes, et hommes politiques dans le studio d’une chaîne d’information. Je tentais, peut-être vainement, de livrer une analyse sur ce que je comprends du réveil des empires, de ce « retour du tragique » pour paraphraser le président Macron. Personnellement, je ne crois pas que l’histoire ou le tragique se soient un jour arrêtés. Comme les paysages du Val de Loire, le monde a ses perméabilités avec l’histoire.

La guerre, les pandémies, ou les conflits de civilisations ne sont pas un « retour du tragique » mais une continuité, que les êtres modernes, mondialisés et prétendument progressistes ont voulu ignorer. La paix promise par les démocraties libérales est fragile. Depuis la sédentarisation des premiers hommes, nous savons que le calme n’est qu’une parenthèse précieuse, souvent conquise de haute lutte par nos ancêtres. Aujourd’hui, l’Occident est à la fin d’un cycle. Les ennemis de la France, à l’extérieur comme à l’intérieur, se réjouissent de sa faiblesse et prospèrent sur ses renoncements tragiques.

Avec mes amis de Souverains demain ! nous aspirons à réfléchir aux maux de la France, que nous ne nous résignons pas à voir décliner, inexorablement. Ce soir de mars, je ne suis pas seul au volant de ma voiture. J’ai au cœur et à l’esprit la vitalité et la fraicheur de toutes mes rencontres, des jeunes amis qui me rejoignent ces derniers mois, et refusent la disparition du pays qu’ils chérissent.

C’est ici le cœur du combat de Souverains demain ! . Agir avec tous ceux qui, de droite, de gauche, du centre et d’ailleurs, refuseront de courber l’échine devant la disparition de leur culture, de leurs valeurs, de leur pays. Dans les mois à venir, vous découvrirez ici le talent, l’intelligence et la détermination de ces jeunes français qui m’entourent et préparent l’alternative pour une France puissante, indépendante et libre !